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03-07-2005, 17:43
WIE KAN DIT VERTALEN

Crise à l’équipe nationale
Date de publication : 03/07/2005 Que pensez vous de cet article ? Notez le...ExcellentTrès bienBienMoyenMédiocre




Par Mehdi Sekkouri Alaoui



Baddou Zaki a trop d’autorité… ou pas assez. C’est en tout cas ce que laisse penser la confrontation, aujourd’hui déclarée entre l’entraîneur et son capitaine, Noureddine Naybet. à quelques matchs de la coupe du monde, c’est inquiétant…

Samedi 18 juillet 2005. Stade Nyanyo de Nairobi. Le Maroc affronte le Kenya. Rencontre ô combien cruciale pour une qualification pour le mondial allemand. Devant un public nombreux et surexcité par l'arrivée des Lions de l'Atlas (il y aura un mort parmi les supporters kenyans), la composition de l'équipe marocaine confirme les rumeurs : Nouredinne Naybet est écarté par Zaki. Le capitaine suit le match à partir des gradins. Il ne fait même pas partie des remplaçants. Avant la rencontre et à la mi-temps, Naybet se rend dans les vestiaires pour crier haut et fort "Vous devez rester concentrés, vous ne jouez ni pour moi ni pour Zaki, vous jouez pour votre pays".

Depuis, le match Zaki/Naybet alimente les discussions. Les déclarations fusent, mais tout le monde réclame l’anonymat. De retour au Maroc, le sélectionneur explique son choix sur les ondes de la TVM : "Naybet n'était pas en forme. D'ailleurs vous avez bien vu qu'il ne l'était pas non plus lors du dernier match contre le Malawi". Naybet réplique : "je me suis bien préparé. Les raisons avancées ne sont que des excuses". Il va même jusqu'à critiquer la manière avec laquelle l'équipe a évolué. "Aucune tactique ni profondeur dans le jeu". Le capitaine n’outrepasse-t-il pas sa fonction ? Après tout, une sélection nationale de foot n’a pas à être une démocratie. L’entraîneur est le maître à bord, c’est la règle. Mais Naybet a 140 sélections dans les talons, sa légitimité lui permet, lui aussi, des coups de gueule.

Le bras de fer entre les deux hommes ne date d’ailleurs pas d'aujourd'hui. Selon une source proche de l'équipe, "il y a déjà eu un clash après Maroc/Malawi. Alors que le coach déclare qu'il est satisfait, son capitaine affirme le contraire. Zaki ne l'aurait pas apprécié". Deuxième clash (TelQuel n°181) : les deux hommes en viennent aux mains, dans un grand hôtel de la capitale. Il faut l'intervention de la sécurité pour calmer les esprits. Naybet prend la défense de Amine Erbati qui reçoit une prime inférieure à celle perçue par les autres (seuls les 18 joueurs inscrits sur la feuille de match touchent la même somme, les autres devant se contenter de la moiti&eacute. Le troisième clash survient à propos de la concentration aux émirats Arabes Unis. Avant le départ, Naybet exprime son désaccord sur le lieu choisi. "Il est inconcevable de préparer un match aussi important dans des conditions totalement différentes de celles dans lesquelles va se jouer la rencontre". Il est vrai que ce choix est discuté par les observateurs et les spécialistes. Selon le journaliste sportif Mohamed Benarbia "il ne faut pas être un expert pour savoir qu’une concentration aux émirats n’est pas vraiment appropriée. Le climat y est humide alors qu’au Kenya le climat est sec, et nous jouons en altitude. Il aurait été plus judicieux d’opter pour Ifrane".

Mais Zaki se défend : "Le choix était approprié. Les conditions étaient impeccables. De plus on n’avait que 3 heures de vol pour le Kenya. à partir du Maroc, c’est 18 heures de vol qui nous attendaient. Les joueurs auraient été crevés". Du côté de la fédération, un dirigeant, sous couvert d’anonymat lui aussi, ne nie pas "la mésentente entre les deux hommes concernant ce choix" et va jusqu’à lâcher que "cette décision était une erreur". Dernier clash en date : lors de cette même concentration, Zaki programme une séance de musculation. Ce n’est pas du goût de Naybet, qui estime que les joueurs sont déjà fatigués par une saison éprouvante.

Faut-il donner raison à l’entraîneur ou au capitaine ? Ce que tout cela nous apprend, en tout cas, c’est l’ambiance qui règne au sein de l’équipe et les conditions dans lesquelles elle évolue. Ce qui expliquerait le résultat nul, relativement décevant du match Maroc-Kenya. Selon diverses sources, "la tension date déjà de quelques semaines".

On parle aussi beaucoup de l’éviction de l’entraîneur ajoint Abdelghani Naciri, malade selon Zaki. Des sources proches de l’équipe nationale avancent que, dépressif, Naciri a été "écarté par Housni Benslimane lui-même". Joint par téléphone, Naciri nous a déclaré : "Zaki est un frère et un ami, mais qu’il produise un seul papier prouvant que je suis malade". Le Dr. Boujemaa Zahi, médecin de l’équipe nationale, tranche : "Naciri est bien passé par de mauvais moments, mais aujourd’hui, il est rétabli et prêt à revenir".

Où est le problème, alors ? Selon une source proche des deux hommes, "Naciri criait sur tous les toits que c’était lui la tête pensante de l’équipe. Zaki en a eu vent et n’a pas apprécié". Rancœur personnelle, ou réaction du chef qui ne saurait admettre que son autorité soit remise en question, au risque de déstabiliser l’équipe ? Les interprétations sont ouvertes.

De manière générale, la fronde ouverte contre Zaki se fonde sur l’argument suivant, maintes fois recueilli : "Quand on entraîne une équipe entièrement faite de professionnels, il faut savoir leur laisser une marge de manoeuvre". Jusqu’à quel point ? Une marge de manœuvre incontrôlée pourrait aussi pousser certains professionnels à avoir des comportements de diva, ce qui nuirait fortement à la cohésion de l’équipe… Ainsi, quand Zaki lâche à Safri, après un match guère concluant "tu ne fais que marcher sur le ballon", Safri répond : "c’est toi qui n’arrêtes pas de nous marcher dessus, depuis que tu es arrivé". Ras-le-bol justifié, ou rébellion contre l’autorité de l’entraîneur ?

Quoi qu’il en soit, les tensions au sein de l’équipe nationale sont vives. Cela ne peut que nuire à son moral, donc à son rendement. à quelques matchs de la qualification (ou de la disqualification) de la Coupe d’Afrique et de la Coupe du monde 2006, c’est en tout cas une situation de crise. C’est aussi la responsabilité de l’entraîneur que d’apaiser les choses. Mais pour ce faire, il a besoin d’une autorité et d’une légitimité incontestée. La dessus, pas de problème : Zaki a été personnellement choisi par le roi. Problème : le leader de la fronde, Naybet, se réclame lui aussi de la sympathie de Mohammed VI, et ce depuis qu’il était prince héritier. à l’heure où nous mettons sous presse, une rumeur circulait avec beaucoup d’insistance : Housni Benslimane, patron de la fédération de foot, s’apprêtait à convoquer les deux hommes pour une réconciliation. La suite, bientôt.

06-07-2005, 15:27


wanneer word die zaki ontslagen............